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Avec de nouvelles façons de s’approvisionner, de concevoir, de produire, mais aussi de distribuer, de vendre, d’utiliser, de consommer, de coopérer, de créer de la valeur… L’économie circulaire, c’est une autre façon de voir notre développement économique, pour passer du trop répandu « produire, consommer, jeter » à une dynamique du « boucler la boucle ».

Les produits conçus en tenant compte de leur durée de vie et de leur recyclage permettent de développer de nouveaux procédés, de nouveaux modèles économiques. Cela contribue également à la décarbonation de l’économie avec par exemple l’utilisation de matières premières renouvelables ou elles-mêmes recyclées.

Avec rev3, il s’agit d’accompagner la transition vers de nouveaux modèles économiques notamment par l’évolution et l’émergence de dynamiques de filières « productrices » (métaux stratégiques et rares, plastiques, matériaux bio sourcés, sédiments…), de filières « utilisatrices de ressources » (textile, mode, construction, mobilité, numérique, industrie ferroviaire, alimentation, culture, sport, santé, tourisme…) ou encore de dynamiques locales et de proximité.

Feuille de route de l’économie circulaire votée en 2020

La « Feuille de route pour le développement de l’économie circulaire en Hauts-de-France », adoptée en 2020, fait partie des grands chantiers d’avenir. Elle a vocation à s’appuyer sur les acquis et avancées existantes issus de la dynamique rev3, et à faire des Hauts-de-France un territoire pilote dans la mise en œuvre opérationnelle des stratégies européennes et nationales dans ce domaine. Elle a donc vocation à pleinement contribuer au Pacte Vert européen, nouvelle stratégie de croissance qui vise à transformer l’Union Européenne en une économie moderne, compétitive, efficace dans l’utilisation des ressources et neutre pour le climat.

La transition économique, écologique et sociale visée doit permettre la rupture avec l’économie traditionnelle qui rencontre aujourd’hui les limites de son modèle. Les Hauts-de-France se doivent d’inventer de nouveaux modes de production et de consommation en renouvelant les coopérations entre ses acteurs économiques, en incitant les innovations pour conforter ses capacités productives, tout en s’appuyant sur son capital humain pour préserver l’emploi.

La Région et ses partenaires ont identifié des champs de mobilisation permettant de définir un cadre d’actions pour les Hauts-de-France :

Un enjeu de développement économique pour la Région

Matières, énergies, eau… L’objectif est de permettre une meilleure efficacité dans l’utilisation des ressources au niveau des productions, qu’elles soient industrielles ou de services, issues de fabriques ou relevant de l’artisanat.

L’économie circulaire offre des opportunités de rebond et de durabilité pour les entreprises, de nouvelles perspectives pour les filières et secteurs, de création et de développement de nouvelles activités qui contribuent à la réindustrialisation ou à la relocalisation. Autant d’éléments qui auront une influence positive en termes d’emploi ; qu’il s’agisse de créations, de mutations, de développement de nouvelles compétences ou de préservation de savoir-faire.

Une nouvelle économie des ressources

L’économie circulaire vise à préserver et anticiper l’approvisionnement durable du territoire et contribue à la décarbonation de l’économie régionale par la réduction des émissions indirectes de gaz à effet de serre.
L’économie circulaire prend ainsi compte de trois champs :

– Un approvisionnement plus local, en circuit, qui consiste à réduire les distances. Une optimisation de la logistique et des flux de transports des matières contribuent directement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
– Une production plus sobre en ressources mobilisant des matières premières issues du recyclage et basée sur des technologies propres réduisant les effluents (eaux usées) sont de nature à réduire les émissions de carbone.
– Une consommation responsable qui favorise le réemploi et la réutilisation des biens et services, permettant une optimisation et un allongement de la durée de vie des produits, contribue à la réduction des conséquences sur le climat.

De la nécessité d’un engagement de chacun

Nouvelles façons de s’approvisionner, de concevoir et de produire

Pour contribuer à un approvisionnement durable, il s’agit de penser autrement la conception des produits et de s’interroger sur l’origine des ressources, de les qualifier, d’en évaluer leur disponibilité, leur caractère renouvelable et d’appliquer la hiérarchie dans leurs usages.

Le principe même de l’économie circulaire est de veiller à limiter le gaspillage des ressources par l’usage de nouvelles pratiques telles que l’éco-efficience des procédés, l’éco-conception, l’éco-production, mais aussi par des actions qui permettront d’allonger la durée de vie des produits comme la réparation, la maintenance, le surcyclage, la refabrication.

L’économie circulaire vise également à :

Les opportunités qu’offrent l’économie circulaire, pour l’environnement, l’emploi et le social sont prépondérantes.

Nouvelles façons de distribuer, de vendre, d’utiliser, de consommer

Il s’agit ici de permettre aux matériaux et donc aux produits et équipements d’être distribués pour une utilisation plus longue, en boucles ouvertes pour de nouvelles utilisations ou en boucles fermées pour les mêmes usages.

La logistique doit être repensée par des mutualisations nouvelles, le développement de la logistique inversée au service de la circularité des flux, par la réduction des emballages, ou encore la limitation des surstocks.

L’ambition de la dynamique rev3 est de permettre aux consommateurs et acheteurs, qu’ils soient publics ou privés, de disposer des clés pour comprendre, des moyens pour choisir et agir. L’affichage environnemental et les outils d’information environnementale, que chaque metteur en marché se devra de communiquer, participe à cette dynamique. De même, les démarches du « zéro déchet » portées par les collectivités, les commerçants, les artisans, les entreprises et les associations ainsi que les pratiques d’achat responsable peuvent tout autant y contribuer.

Accéder à une maintenance facilitée, à des lieux de réparation situés localement, utiliser des pièces détachées si possible issues du réemploi ou des ensembles reconditionnés sont autant de solutions permettant l’allongement de la durée de vie des produits.

De même, le marché du réemploi ou de la seconde main, appliqué à une diversité de produits peut être une occasion de développer localement de nouveaux savoir-faire ou remettre au goût du jour des anciens métiers tels que ceux liés à la réparation ou à la couture. De plus, réinventer les modèles de vente, mobiliser le numérique au service d’une meilleure circularité des produits, s’approprier les pratiques en vue de développer un commerce responsable sont aussi des engagements que chacun peut prendre pour se préparer et faire avancer l’économie circulaire.

Nouvelles façons de coopérer, de créer de la valeur

Pour opérer cette transition, il est nécessaire d’avoir une manière de faire différente, d’adopter une nouvelle posture, en créant une synergie entre les acteurs économiques et en encourageant l’innovation. C’est ce à quoi aspire rev3.

Les chaines de valeur devront être repensées. Le périmètre actuel considéré devra être élargi au dernier utilisateur du produit ou à l’acteur qui permettra la remise en circulation des produits et des matières. Ces chaines ainsi réorganisées vont entraîner de nouvelles pratiques au sein de celles-ci. Avec rev3, de nouvelles formes de partenariats vont apparaître en mêlant acteurs publics et privés. Le recours à la mutualisation des pratiques et au partage des retours d’expériences va permettre d’accélérer ce mouvement.

Pour produire et partager les connaissances utiles au changement de comportement, à l’émergence de nouveaux services et nouvelles activités, les territoires ont un rôle important à jouer tant au niveau de la diffusion des informations, de la stimulation et du soutien d’initiatives, de la mise en réseau et de la création de synergies.

Aussi, afin de produire plus de richesses, en mobilisant moins de ressources matérielles, le partage ou l’usage d’un bien plutôt que sa possession peut permettre de satisfaire les besoins du plus grand nombre. Cela offre l’opportunité de développer de nouveaux services qui reposent sur les dynamiques des nouveaux modèles comme : l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, l’économie du partage ou l’économie collaborative.